Retour au Sacré Coeur

Visiteur de l'Hôpital. Messages : 18 Date d'inscription : 26/07/2010

Quelle belle matinée pour un retour en beauté! J'avais tellement hâte de retrouver mes amis du Sacré Coeur que j'étais devant l'hôpital une demi-heure avant le début de mon nouveau service. Le docteur Kelso m'avait appelée deux semaines auparavant afin de me confier le service de psychiatrie de son hôpital : j'étais sure qu'il m'appréciait beaucoup sous son voile d'indifférence! J'entrais dans l'établissement en sifflotant, les mains dans ma blouse toute neuve, j'allais avoir le temps de retrouver tous ceux que j'avais laissés : ma chère Elliot, Carla, Turk, le docteur Cox et aussi Johnny. En sillonant le couloir menant au hall -du moins je croyais que c'était par là que j'allais arriver- je découvrais tout de suite un visage connu. Je m'avançais en souriant vers l'homme vêtu d'un uniforme gris-bleu et le saluais :

-Bonjour Michael! Comment allez-vous depuis la dernière fois?
Il se tourna vers moi et fronça les sourcils :
-Nous nous connaissons jeune fille?
-Ah non? Rho je me suis encore trompée! Mais je vous connais, j'ai déjà travaillé ici : quel est votre nom?
-Je suis le concierge, grommela-t-il.
Je me rapprochais puis lui prit la tête entre mes deux mains avant de me répéter pour moi même :
-Concierge...concierge....concierge.....concierge.....
Je stoppai net en voyant qu'il me fixait d'un air furibond, j'essayais de le rassurer :
-Ne vous en faites pas! C'est juste pour éviter que je ne me trompe une nouvelle fois! Bon je dois y aller! A plus tard Albert!

Cet homme semblait très irascible, le pauvre. Tant pis! Les autres m'accueilleront surement mieux! Je me remis à marcher gaiement et constatai rapidement que l'hôpital était déjà en pleine effervescence : je voyais des blouses bleues, vertes et rouges se faufiler dans tous les sens, c'étaits très joli. Mon regard tomba sur le panneau d'affichage qui indiquait le plat du jour à la cafétériat : du pain de poisson! J'adorais cela! Je prévisualisai mon prochain repas quand une infirmière aux formes opulentes et à la peau d'ébène m'appela. Je me tournai vers elle et lui fit un grand sourire. Sans me témoigner la moindre sympathie, elle m'indiqua que l'on m'attendais pour le bilan psychiatrique d'un patient d'un certain docteur Dark. Je regardais ma montre, intriguée d'avoir déjà du travail, et remarquais qu'en fait je n'étais pas arrivée avec une demi-heure d'avance, mais avec une heure de retard. Ce chauffeur de taxi m'avait menti pour que je reste parler avec lui de ses problèmes d'alcool. Tant pis! L'infirmière me donna le dossier ainsi que le numéro de la chambre, qu'étonnement je trouvais sans trop de difficulté, mise à part une irruption furtive dans les toilettes des hommes. J'ouvris donc discrètement la porte de la chambre 216 : un jeune homme d'environ dix sept-dix huit ans était allongé dans un lit : il avait des bandages un peu partout et semblait engourdi par quelque drogue. Son dossier indiquai qu'il avait tenté de se tuer en sautant du troisième étage. Un homme en blouse blanche -probablement le docteur Dark- se tenait également dans la chambre. Il était plutôt charmant avec ses cheveux bruns et ses yeux bleus. Je toussai légèrement afin de leur signaler ma présence. Ils tournèrent tous deux la tête vers moi, alors je me lancais :

-Bonjour, je suis le docteur Molly Clock, la nouvelle titulaire en psychiatrie. Vous êtes mon premier patient! Alors humm....Ryan : on a eu des petits soucis?

Cela faisait deux jours que cet imbécile de concierge avait fait savoir à tout l'hôpital qu'Owen Dark, chef en traumatologie, avait des morpions. Son interne, celui qu'il avait à la bonne depuis quelques temps et qu'il traitait plus comme un chien que les autres, avait été obligé de faire des testes pour prouver à tous ses imbéciles que ce n'était pas du tout vrais. Les testes n'étaient pas encore arrivés mais d'ici demain tout serait bon et alors là, tout l'hôpital, même les pigeons sur le toit, seraient au courant qu'il n'avait aucun morpions! De plus, le concierge pouvait compter sur lui pour cracher à tout les coup dans toutes les poubelles de l'hôpital qu'il voyait sur sa route. En attendant.... nouveau patient aujourd'hui! Il prit l'interne qui lui avait fait ses testes par le bras et l'entraina dans les couloirs sans plus de modération. Il entra dans la chambre du patient qui s'appelait Bryan John et ouvrit le dossier en le regardant presque de haut.

-Alors? Monsieur John à quoi? Dépêche, on a pas toute la journée.
-Heu... M.John a... hum... le bras cassé, des côtes fracturés, des coupures sur le visages et un bout de verre coincé dans son estomac.

L'interne baissa les yeux sur le bout de verre que l'on voyait. Il fallait le retirer sans abimer des organes au passage ce qui ne serait pas facile. Il fallait voir toutes les possibilité de blessures internes avant de retirer cette énorme chose. Il avait sauté de troisième étage ce parfait crétin! Et à travers une vitre en plus de ça! Pas fichu de payer les réparation pas vrais? Bien sur que non puisqu'il était fauché! Enfin bref... Owen hocha la tête après les paroles de l'interne et frôla de ses doigts pâle les blessures aux visages de l'homme il soupira en regardant sa montre. La psy n'allait pas tarder à arriver à ce qu'il parait. Ben le pauvre patient! Le traumatologue détestait les psys! Elles vous posent des questions avec une voix douce en croyant que tout va se résoudre d'un claquement de doigt avec de bonnes résolutions! Alors qu'Owen regardait d'un œil expert le bout de verre, il entendit une petite toux. Lorsqu'il se retourna il ne put s'empêcher de lâcher un sifflement après la phrase qu'elle prononça. Il se redressa avec un sourire narquois et se pencha vers son oreille.

-Le patient s'appelle Bryan John, Madame la psy.

Il lui fit un grand sourire en regardant son visage encadré de mèches blondes et magnifiques, son visage de poupée barbie parfaitement fabriqué... Et sa poitrine généreuse!! Il lui fit un clin d'œil et se rangea à côté de son interne qui tripotait les fils de perfusion. Owen lui tapa vivement sur le doigts.

-Lâche ça! Tu va nous faire une bêtise, idiot!

Visiteur de l'Hôpital. Messages : 18 Date d'inscription : 26/07/2010

Je constatai, en voyant la broderie sur la blouse du médecin, qu'il s'agissait bien du docteur Steven ou Owen Dark. Je ne savais pas grand chose de lui : il ne travaillait pas encore ici la première fois que j'étais venue au sacré coeur. Un simple coup d'oeil vers lui m'apprit tout de suite plusieurs choses : il était beau gosse et ses gestes montraient qu'il le savait très bien. Dès qu'il m'apperçut, il me siffla : monsieur jouait les playboys? Il me fit ensuite un grand sourire qui devait se vouloir séducteur avant de se pencher vers moi en me susurrant :

-Le patient s'appelle Bryan John, Madame la psy.

Il me reluqua ensuite sans vergogne puis me fit un clin d'oeil. Je devais lui sembler être une simple jolie fille qui avait choisi la médecine pour éviter d'afficher une étiquette de blonde à forte poitrine. Cela arrivait souvent : les hommes sous estimaient les femmes qui réussissaient. Le machisme n'était pas révolu : encore moins dans le monde de la médecine. Je lui rendit un grand sourire puis lui posait la main sur le bras, comme pour le prendre de haut comme avec un enfant à qui l'on essaie d'expliquer une chose compliquée pour lui. Avec le ton le plus aimable qui soit je lui chuchotais :

-Il serait peut-être mieux que vous sortiez, vous et votre interne, le temps que je parle au jeune Bryan. Attendez-moi dehors docteur.....(petit coup d'oeil à sa blouse pour vérifier son nom) Dark! Je vous ferai part de mes premières estimations d'ici quelques minutes.

J'attendais que les deux hommes sortent de la pièce avant de me rapprocher du patient et de m'installer à côté de lui, sur la chaise prévu pour les invités. Il est toujours mieux de ne pas mettre une trop grande distance entre le médecin et le patient : a fortiori chez les adolescents perturbés. Je lui adressais mon plus beau sourire auquel il répondit par un regard timide. Il ne semblait pas très à l'aise avec les femmes, c'est le cas de beaucoup de jeunes hommes mais pas celu du docteur Dark, apparement. J'entamais alors la consultation :

-Alors Bryan, comment allez-vous depuis votre.....accident?
-Euh eh bien euh....ça va plutôt bien.
-J'en suis très heureuse! Pouvez-vous me dire honnêtement ce qui vous a poussé à faire cela? Ne vous inquiètez pas, je ne suis pas là pour vous juger et je doute fort que vous ayez besoin d'un internement psychiatrique. Je veux simplement que vous vous sentiez mieux.
-Me-merci docteur. Alors euh voilà....je ne suis pas vraiment très à l'aise dans mon nouveau lycée et plusieurs élèves m'en font voir de toutes les couleurs. Je n'ai pas pu le supporter plus longtemps.
-Avez-vous essayé d'en parler à vos parents?
-Ma mère s'en fout et mon père me traite de lopette.
-Ohh je vois. Je suis sûre que vous êtes plus fort que vous ne le pensez. Vous admettez avoir un problème, c'est très courageux.
-Ah?
-Je crois qu'il vous faut vous affirmer au sein de votre lycée, mais aussi de votre famille. Distinguez-vous! Avez-vous une passion ou un talent?
-Je.....je fais très bien les pâtisseries.
-J'adore les gâteaux!! Vous devriez développer votre art : il peut être une arme! Et puis, entre nous (je me rapprochais de lui) les filles adorent qu'on leur prépare de bonnes choses.
Il rougit avant d'afficher un sourire béat.
-Vous croyez?
-J'en suis sûre! Bon, je vais devoir vous laisser. Je vous revois demain, si vous le voulez bien. Mais avant de partir, promettez-moi de ne pas faire de bêtises d'ici là : j'aimerais avoir le temps de goûter à vos friandises...
-C'est promis Docteur!

Je me levais en souriant puis quittais la chambre en souriant : ce garçon était vraiment adorable. Ca me changeait des psychopathes me racontant leur envie de repeindre leur mur avec le sang de leur belle-mère. Derrière la porte de la chambre, je retrouvais le docteur Dark. Sans préambule je lui expliquait mon poit de vue : la patient avait traversé une phase difficile qui, je le pensais, ne durerait pas s'il suivait une thérapie. J'étais sur le point de partit me chercher quelque chose au distributeur : cette discussion m'avait ouvert l'appétit. Mais avant de partir, j'ajoutais à l'intention du traumatologue et de l'audience des infirmières autour de nous :

-Avant que vous ne continuiez ce petit jeu de playboy en blouse blanche, laissez-moi vous dire que vous ne m'interessez pas du tout. Je ne fais pas confiance aux hommes trop sûrs d'eux : ils ont toujours quelque chose à cacher. Mais peut-être pourrions nous en parler lors d'une consultation?

Owen aimait beaucoup le magnifique physique de cette psychologue. Blonde, une poitrine assez développée... Un visage d'ange... Elle était vraiment parfaite pour tout dire! Le genre de femme que tous les hommes veulent avoir dans leur lit, voyons! Et le traumatologue allait sûrement tout de suite essayer de le faire! Ayant déjà eut quelques râteaux par quelques filles, Owen ne avait l'habitude qu'on le remballe de temps à autre. Mais il n'aimait pas du tout ça et il n'avait pas tellement l'habitude qu'on lui refuse quelque chose. Molly Clock, le nom de la psy, posa sa main sur son bras et le regarda comme s'il était un petit enfant. Qu'allait-elle donc lui dire? Elle se pencha vers son oreille et lui... claqua en quelque sorte la porte au nez. C'est une métaphore bien entendu! Il n'y avait pas de porte entre eux deux. Elle voulait juste qu'elle sorte de la chambre. Jeté dehors comme "un chien", ce terme est peut-être exessif mais c'est comme ça! Rageur, les joues légèrement rouge, il tourna les talons en poussant son interne devant lui. Il ferma la porte et plongea les mains dans les poches de sa blouses. Sachant qu'il allait se défouler sur quelqu'un pour cette sortit piteuse, l'interne voulut décamper mais Owen le prit par le bras et l'entraina dans les couloirs, il voyait rouge. Il s'arrêta quelques secondes dans la salle de repos ou, à cette heure, il n'y avait personne et donne un coup de pied rageur dans un fauteuil. Il aboya des ordres à son interne qui, sachant qu'il ne devait contrarier personne, s'inclina et partit. Satisfait de cette soumission, Owen retourna se coller au mur à côté de la porte de la chambre de SON patient!

Il attendit plusieurs minutes, sachant fort bien qu'il n'en voudrait pas trop à cette magnifique psychologue! On ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps!! Il attendit donc que la porte s'ouvre à nouveau, laissant apparaître le ravissant visage de Molly. Owen lui adresse son plus ravissant sourire qui faisait fondre beaucoup de cœur! Peut de fille résister à cela, sauf celle qui étaient fidèles à leur mari ou petits amis où les femmes à forts caractère comme Tiffany! Owen allait lançait une phrase sympathique mais elle le devança en parlant haut et fort devant toutes les infirmières. Elle l'humilia tout simplement. En disant qu'il jouait les play-boy, et en ajoutant qu'il avait quelque chose à caché il qu'il devrait avoir une petite consultation. Qu... qu'est-ce qu'elle lui racontait l'autre là?! La colère qui avait baissé en Owen remonta d'un seul coup. Il venait d'être cruellement humiliée par une femme qu'il ne connaissait pas, comme un coup de poing en pleine figure ou un seau d'eau froide qu'on aurait versé sur sa tête. Les joues d'Owen s'enflammèrent légèrement et il lança un regard plein de mépris à Molly.

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Voilà où était situé la colère d'Owen à cet instant précis. Il aurait bien écrasé le visage de cette fille insolente avec son poing si elle n'avait pas eut un si jolie visage.

-Alors ainsi j'ai "quelque chose à cacher". Ahaha! Vous avez déduis cela des trois minutes que nous avons passé dans la même pièce, mademoiselle?! Vous êtes si forte? Ahaha! J'ai besoin d'une consultation? Ne me faite pas rire, s'il vous plaît! N'essayez pas de faire votre petite supérieur avec vos airs de belles femmes. Vous avez l'air très loin d'être une bonne psy. Quand on est si canon on ne fait pas médecine pour aider les autres mais juste parce qu'on a que ça à faire: être bien payé.

Owen lui lança son regard les plus supérieur et les plus méprisants, restant face à elle, les poings serrés. Il ne comptait pas tourner les talons comme une fillette! Il attendait de voir ce qu'elle pouvait bien dire à cela.

Visiteur de l'Hôpital. Messages : 18 Date d'inscription : 26/07/2010

Je me doutais bien que le docteur Dark prendrait mal mes remarques mais sa forte réaction me surprit. Je stoppai net ma tentative de fuite pour écouter ce qu'il avait à me répondre.
Il semblait furieux avec son regard noir et ses joues pourpres. Je ne pu m'empêcher de sourire bêtement : il était si mignon en colère! Quel fiel et quelle hargne dans ses paroles! Son ton me choquait plus que ce qu'il disait : j'avais l'habitude d'une telle atitude de la part de l'institution machiste de la médecine et de celle de la société en général. En somme, il m'accusait de n'être qu'une belle femme avide. J'avais du mal à suivre son cheminement de pensée : j'avais titillé son égo. Il continuait de me fixer avec hargne. Je jetai un rapide coup d'oeil autour de nous et vis que, bien qu'elles n'osaient pas intervenir, les infirmières ici présentent semblaient elles aussi outrées par les remarques de traumatologue. Je replongeai mon regard dans celui du docteur Dark, préparant ma réponse. Mais soudain, j'aperçut Johnny, mon ex du Sacré Coeur, qui s'approchait de nous. Je lui fis un grand geste de la main pour le saluer. Mais il ne voulait sans doute se mêler de ce qui ressemblait à un houleux débat et se contenta de susurrer quelques mots au docteur Dark. Quelques mots pourtant parfaitement audibles pour les personnes présentes :
"Moi, je suis sorti avec elle!"
Il repartit bien vite, non sans me faire un petit clin d'oeil (coquin? amical? Comment savoir avec ce garçon si étrange?). Etait-il toujours aussi proche de son ami.....enfin peut importe son nom. Il faudrait que j'en parle à Elliot. Au fait, elle ne devait pas me rejoindre ce matin même? Je me demandais bien qu'elle pouvait faire en ce moment même....Arff Molly! Ce n'est pas le moment de rêver, tu as un adversaire furieux devant toi! Je secouai la tête pour me replonger dans l'instant présent et reprendre le fil de la conversation. Je fis un grand sourire au docteur Dark avant d'enfin, lui répondre :

-Vous préfèreriez être entouré de quincagénaires ventripotents et adipeux? (je me penchais pour ajouter avec un clin d'oeil) "Adipeux" ça veut dire "gras". Vous avez du mal à accepter le fait que beauté et intelligence puissent être liées? Vous avez pourtant autour de vous des femmes extrêmement bellles et compétentes, n'est ce pas mesdames? Sachez que je suis une excellente psychiatre, dans le cas contraire, jamais le docteur Kelso ne m'aurait offert un job aussi important. Je ne vous connais pas et ne me suis pas permise de critiquer vos compétences médicales, seulement votre attitude inadéquate. Faites attention à ce que vous dites, j'analysera chacune de vos paroles maintenant que je vous ai dans le colimateur....

Je réajustai ma blouse en souriant et en espérant que quelqu'un viendrait confronter mes dires. Je n'avais pas très envie de voir ce rustre phallocrate se jeter sur moi et me frapper : ce qu'il semblait très enclin à faire.

Tiffany commençait à se dire qu'il n'y avait aucun bon interne dans cet hôpital. Alors qu'elle examinait le dossier d'un de ses patients, un interne fit une prise de sang qu'on lui avait demandé de faire plus tôt pour de plus amples analyses, mais à peine avait-il inséré l'aiguille dans le bras du vieil homme qu'on entendit un "biippppp" général. Le patient venait de mourir d'un coup à cause d'une prise de sang?! Impossible! Tiffany essaya de le réanimer de toutes les façons possible, mais rien à faire, il était déjà partie.

"Heure du décès, 11h08"

Le regard glacial et mécontent de Tiffany se posa sur l'interne totalement choqué à tel point qu'il avait encore l'aiguille ensanglantée dans la main. Comment il avait pu le tuer rien qu'avec une prise de sang? Incroyablement ridicule! Il y aurait sûrement une rapide autopsie pour être sûr de ce qui s'était passée, mais c'était franchement hallucinant de voir une telle incompétence, surtout qu'il n'avait même pas eu le réflexe de bouger! Tiffany s'approcha de l'interne, lui retira l'aiguille des mains et lui dit de sortir d'ici immédiatement, qu'il aille prendre l'air au moins quelques minutes, car dans un état de choc un interne était plus qu'inutile. Elle observa les infirmières s'occupaient du patient mort et soupira, être mort si ridiculement, c'était le comble. Elle jeta l'ustensile dans la poubelle et sortie de la chambre pour aller se laver les mains dans les toilettes les plus proches.

*Comme si j'avais pas eu suffisamment d'incompétence ce matin!*

Tiffany se rappelait de l'ex patient du docteur Morpions -et oui, pour le moment elle gardait se surnom tant que la rumeur ne serait pas démentie- et surtout de son incompétent interne qui n'avait même pas su faire la différence entre un patient mort et un vivant. Mais pour le coup, elle venait de faire elle aussi les frais d'un interne réellement pas doué! Elle sortie des toilettes et parcouru le couloir tout en se demandant comment ces internes avaient-ils pu réussir leur diplôme de médecine et être embauchés dans un hôpital. C'est alors qu'elle arriva dans un couloir bien encombré, que se passait-il donc ici pour qu'il y ait autant d'infirmières dans un seul couloir? Tiffany s'approcha doucement et reconnu au milieu de "la foule" Owen et une jeune femme blonde dont elle n'avait pas encore fait la connaissance, mais en lisant sa profession sur sa blouse elle su très vite qu'elle ne l'aimerait pas vraiment.

*Une psychologue... Je sens qu'on va subir des séances gratuites, génial*

Quelle ironie dans la pensée de Tiffany! Heureusement qu'elle ne le disait pas à haute voix, mais peut-être qu'on ne l'aurait pas entendu, car la tirade que lança Molly Clock (autant lire le nom aussi lol) se répercuta parmi toutes les infirmières, à l'unanimité. Tiffany n'avait pas vraiment d'avis là-dessus, d'un côté elle ne savait pas vraiment de quoi ils parlaient, mais vu le ton de Molly et surtout le visage d'Owen, il y avait de la discussion dans l'air! Avait-elle touché un point sensible? En tout cas, il semblerait qu'elle critique l'attitude du jeune docteur, mais cela n'étonnait pas Tiffany qui avait eu l'occasion ce matin de discuter avec lui, ça la faisait même plutôt sourire. Cependant, elle n'aimait pas non plus le fait que la psychologue utilise ces capacités hors du travail, quel intérêt ça avait à part se faire l'intéressante?

"Il n'y a rien à voir ici, vous n'avez pas du travail plutôt, allez vous occupez des patients!"

Tifanny n'appréciait pas la foule qui s'accumulait autour de n'importe quelle discussion que ça les concerne ou pas, alors qu'il y avait des patients qui attendaient qu'on leur procure de bons soins! Déjà qu'elles étaient en sous effectif elles se permettaient de perdre leur temps à écouter les autres? Non mais, elles n'avaient sérieusement rien d'autres à faire! Mais les infirmières s'empressèrent de vite retourner à leur travail en voyant le visage joliment sérieux de Tiffany, et puis, elles savaient que si elles ne partaient pas très vite Tiffany aurait été capable de leur donner du travail en plus, donc autant se défiler immédiatement. Dès qu'elles furent toutes parties, Tiffany se retourna vers Owen et Molly, elle n'avait pas vraiment envie de participer à la conversation, m'enfin.

"Une séance de psychologie à l'imprévue? Déformation professionnelle sûrement, ne vous en vanter pas trop"

Tiffany fit le genre de sourire complètement faux et hypocrite qu'on pourrait largement retrouver dans la haute société, étrange qu'elle fasse cela alors qu'elle n'en faisait absolument pas partie et tout ceci accompagné de son légendaire regard neutre, glacial et sombre, un regard que tout le monde avait vite finit par connaître. Elle n'avait pas gagné son surnom de Dark Queen ou même celui de Reine des Glaces pour rien. Mais elle n'aimait pas trop qu'on fasse les choses sans intérêt. Elle s'approcha alors d'Owen et s'arrêta juste en face de lui avec un sourire bien espiègle.

"Au faite, comment vont ces morpions?"